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Charivari de la société contemporaine

jeudi 1er décembre 2011

1 Décembre 2011, 18:36pm

Publié par samagace69

 

Question à 1000 milliard de dollars ! : Va t’on sauver le soldat Europe ?

L’enjeu est considérable. Les principales banques centrales, la BCE, le FMI, tout le monde s’y est mis pour abattre leurs dernières cartes.

Déjà les places financières sont euphoriques, Hier elles ont toutes eu des indices allant de 4,5 % à 5,5 %. Les dividendes engrangés sont énormes pour les traders et cambistes de tout pays.

Faut-il y voir un « Happy End » hollywoodien qui annonce la fin d’un épisode dramatique par une montagne d’argent qui arrose nos chères banques menaçant de s’asphyxier ?

Si la prudence s’impose dans les pronostiques sur le déclin économique prochain de l’Union européenne, les bonnes nouvelles demandent un décryptage sans complaisances.

 

Car que faut-il comprendre dans cette intervention des principales banques centrales ?

Voici l’annonce de L’AFP :

http://www.boursorama.com/actualites/crise-de-la-dette-les-banques-centrales-volent-au-secours-de-la-zone-euro-380f729899ce63511d0f0403c52b6ec3

et celle du Figaro :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/11/30/04016-20111130ARTFIG00537-trois-raisons-de-s-inquieter-de-l-action-des-banques-centrales.php

 

Autrement dit, nous nous retrouvons dans la situation de 2008 où l’assèchement du crédit des particuliers et des entreprises devenait imminent. La défiance généralisée entre les banques a recommencé comme dans le cas de l’affaire de la faillite de « Lehman Brothers ».

Rien ne doit justifier évidemment cet optimisme béat. Les dettes des états restent ce qu’elles sont et les indices économiques sont orientés à la baisse.

Le patient a donc subit deux électrochocs en l’espace de trois ans. Je ne pense pas même à cette allure qu’il tiendra pour un troisième.

Le système financier réclame une émission de dettes pour se "shooter" aux dividendes des intérêts perçus sinon il ne tient plus. Ce paradoxe est décrit par François Leclerc sur le site du blog de Paul Jorion :

http://www.pauljorion.com/blog/?p=31464#more-31464

 

D’où vient ce pessimisme indécrottable qui m’indique qu’il faille se tenir sur ses gardes au lieu de me réjouir de si bonnes nouvelles qui ouvre le mois de Décembre 2011?

 Ni les équilibres fondamentaux de l’économie qui ne sont pas respectés, ni l’aliénation des populations aux processus technico-financiers, ne parlons pas des déséquilibres écologiques, ni le défi des déséquilibres démographiques, ni le défi de l’acceptation des flux migratoires des populations, ni l’assèchement des matières premières ne me font penser que notre civilisation actuelle soit assez robuste pour les années à venir pour maintenir le statut quo dans lequel nous sommes.

 Rendez-vous compte à quel point sommes nous dépendant des facilités de confort, des circuits de distributions en tout genre (eau, gaz, électricité, alimentation, liquidités…) qui sont interdépendants les uns entre eux, de l’infrastructure routier et urbain, des flux d’informations qui scandent notre vie quotidienne ?

 Notre paysage moderne est fragile comme l’argile et un incident sur un maillon sensible de notre organisation sociétale peut nous prendre au dépourvu et prendre une tournure dramatique pour ceux qui ne l’ont pas encore vécu.

 La modernité nous impose une interdépendance des évènements sans cesse accentuée par la complexité technique et la division du travail. Il existe une science depuis peu qui étudie cette complexité car contrairement au monde du vivant nous n’avons pas su créer cette  redondance et cette robustesse, qui caractérise les écosystèmes, dans le fonctionnement de la société contemporaine.

 Pour le moment il s’agit du monde de la finance qui vacille de ci de là auquel nous sommes tant dépendants au point qu’il est difficile pour nous d’envisager des alternatives.

 Faudrait il que chacun ait son jardin et cultive son potager pour maintenir son existence paisible ?

Nous sommes 7 milliards d’individus. Si chacun avait besoin de 1000 m carré pour maintenir son potager  et de quoi se chauffer, se nourrir r et se vêtir, il faudrait donc 7000 milliards de mètre carré habitable sur terre soit 7 millions km carré. Près de 40 % de la surface terrestre est utilisée pour l'agriculture et l'élevage soit environ 1,3 × 10ˆ7 km² de cultures et 3,4 × 10^7 km² de pâturage soit un total de 4,7 millions de km carré.

 Pris individuellement nous occuperions non plus 40 % de la surface terrestre mais 60 % !

Ce n’est pas supportable pour l’écosystème de la terre. Nous somme pris au piège par les progrès de la productivité du secteur primaire. Seuls les grandes agglomérations peuvent résorber l’espace pris par chacun mais au prix d’un réseaux complexe de flux en tout genre.

 Ainsi la boucle est bouclée. Nous ne pouvons nous soustraire de cette modernité qui faudra aménager rapidement si nous ne voulons pas être pris par des principes malthusiens.

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