Principes Ethiques et Lois naturelles dans l’économie.
Définition selon Wikipedia :
« L’éthique (du grec ηθική [επιστήμη], « la science morale », de ήθος ("éthos"), « lieu de vie ; habitude, mœurs ; caractère » et du latin ethicus, la morale) est une discipline philosophique pratique (action) et normative (règles) dans un milieu naturel et humain. Elle se donne pour but d'indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure »
Hobbes appelle loi de nature un ensemble de contraintes qui sont commandées par la raison pour assurer à l'homme sa bonne conservation. S'il énonce une liste de lois naturelles dans Le Léviathan, Hobbes résume ces lois à plusieurs reprises dans l'adage : "Ne fais pas à autrui ce que tu penses déraisonnable qu'autrui te fasse". Les premières de ces lois naturelles commandées par la raison sont la recherche de la paix, l'élaboration d'un contrat social par lequel chacun renonce à des droits, en vue d'établir la paix, le respect de la justice, c'est-à-dire des conventions.
Les principes éthiques et les lois naturelles sont des conditions préalables à toute considération d’un système économique. Sinon il est voué à l’échec voire au chaos social.
Le système communiste soviétique s’est désintégré sous l’effet de la corruption et la confiscation d’un besoin élémentaire : la liberté de pensée, la liberté de créer des associations et des entreprises, la liberté religieuse entre autres exemples. La Corée du Nord dans son comportement mortifère va suivre le même chemin à échéance. Dans ce système les principes éthiques et lois naturelles sont bafoués par le régime autoritaire mis en place
Le capitalisme, comme système économique s'est développé progressivement à partir du XVIe siècle en Europe, bien que des organisations semblables au capitalisme existaient dans le monde antique, et les aspects du capitalisme marchand a prospéré au cours de la fin du Moyen Age. Le capitalisme est devenu dominant dans le monde occidental après la chute du féodalisme. Le capitalisme s'est progressivement étendu dans toute l'Europe au court du XIXe et du XXe siècle, il a fourni le moyen principal de l'industrialisation dans la majeure partie du monde. Le 9 novembre 1989, depuis la chute du mur de Berlin, le système capitaliste étend son influence sur le reste du monde y compris en Chine. C’est un système d’échange qui paraît le plus robuste et le plus sain pour l’humanité entière. Aujourd'hui le système capitaliste est dominant dans le monde et en tant que modèle économique.
Le capitalisme est un concept à la fois économique, sociologique et politique.
L’Académie Française propose une définition simple: le capitalisme est un « régime économique dans lequel les moyens de production sont propriété privée ».
Dans la pratique, il est patent que le terme est loin d'être doté d'une acception consensuelle. D'où l'existence de significations différentes.
Chacune de celles-ci :
-renvoie à des réalités sous-jacentes qui peuvent différer : contextes sociaux et politiques, cadres idéologiques, théories de référence.
-pondère, combine et articule de façon spécifique des concepts ou des mécanismes importants comme :
-la recherche du profit,
-l’accumulation du capital,
-la dissociation de la propriété du capital et du travail,
-le salariat,
-la régulation par le marché
Dans la réalité, il n’existe pas de société purement capitaliste où tous les moyens de production seraient propriété privée et seraient exploités par leurs propriétaires de façon totalement libre sans intervention de l’État. Dans les sociétés réelles, les caractéristiques ci-dessus peuvent exister indépendamment les unes des autres, et chaque trait peut être plus ou moins prononcé. La propriété des ressources et moyens de production est souvent partagée entre des individus, des collectivités et des États, ce qui donne naissance à une gamme diversifiée et continue d'exercice de cette propriété, depuis les cadres juridiques exclusivement privés jusqu’au cadre étatique, en passant par des cadres juridiques particuliers qui entremêlent sphère publique et sphère privée. Par ailleurs, la séparation entre le rôle de détenteur de capitaux (rémunéré par le profit) et de travailleur (rémunéré par un salaire) peut disparaitre lorsque les salariés possèdent une part significative des moyens de production (cas des organisations régies par des associations de salariés ou par des structures coopératives). De plus, la propriété privée des ressources ou moyens de production peut coexister avec un haut degré d’interventionnisme de la part de l'État dans l’utilisation de ces moyens, par exemple à travers les mécanismes de fixation des prix, la réglementation des conditions d’échange ou le droit du travail.
Est-ce que l’idéal du capitalisme décrit depuis Adam Smith correspond à la réalité du capitalisme contemporain ?
1) La mondialisation des services et des marchandises ont accentuée les concentrations oligarchiques et monopolistiques par toute une série de fusions et acquisitions transnationales.
Ceci conduit à établir des situations de rentes définitives pour un petit nombre de personnes et d’autre part, par la taille des ces conglomérats, ils influencent considérablement les sphères politiques des pays les hébergeant à leur profit. Il n’est plus rare de voir une multinationales avec un chiffre d’affaire supérieure au PIB d’un petit pays.il sera de plus en plus facile via des lobbies puissant de corrompre les classe politique au pouvoir.
2) La course à la productivité s’étend non seulement sur les marchandises mais aussi sur les services. La productivité de l’économie de la connaissance de demain aboutira à un nombre de plus restreint de travailleurs en col blancs. Il en résulte qu’un nombre croissant de travailleurs se retrouvent hors du circuit économique ou doivent se résigner à une économie souterraine avec tout les drames et injustices que cela comportent.
3) La main mise sur les richesses de la terre (eau, matières premières, exploitation agricoles etc…) ne permet plus une économie autarcique et menace gravement les écosystèmes en place.
4) La consommation effrénée d’une partie de la population mondiale dépasse les capacités d’absorption et régénératrices de la biosphère.
5) la compétition entre les agents économiques exacerbent la confrontation entre les cultures des peuples avec des flux migratoires subits de plus en plus importants.
En conséquence, une minorité de la population menace les équilibres globaux de la survie de la majorité de la population et du monde du vivant sur terre.
Cette dichotomie ne peut que provoquer des violences et des injustices entre les peuples des différentes cultures.
Il est plus qu’urgent que les peuples soumis reprennent leur destinée en dépassant les contradictions internes et en établissant des lois naturelles universelles afin que chaque homme puisse vivre dignement.
A défaut de l’apparition d’un prophète capable de faire un syncrétisme religieux, les peuples doivent s’entendre pour mettre fin à un capitalisme suicidaire.
Afin que les peuples puissent vivre ensemble en paix, faut-il mettre un terme à la notion de la propriété privée ?
Proudhon résumait cette idée de propriété par trois phrases: "La propriété c'est le vol", "La propriété c'est la liberté", "La propriété est impossible".
En apportant ma modeste contribution propre à la recherche d’une éthique universelle, et en en proposant un fondement rationnellement justifiable, je souhaiterais inviter les experts et les porte-parole des grandes traditions religieuses, sapientielles et philosophiques de l’humanité à procéder à un travail analogue à partir de leurs propres sources afin d’aboutir à la reconnaissance commune de normes morales universelles fondées sur une approche rationnelle de la réalité. Ce travail est nécessaire et urgent. Nous devons parvenir à nous dire, par delà les divergences de nos convictions religieuses et la diversité de nos présupposés culturels, quelles sont les valeurs fondamentales pour notre commune humanité, de manière à travailler ensemble à promouvoir compréhension, reconnaissance mutuelle et coopération pacifique entre toutes les composantes de la famille humaine.
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